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Élise Morin

Les engagements d'Élise Morin

Artiste plasticienne

La biographie d'Élise Morin

Élise Morin développe une pratique interdisciplinaire ancrée dans la pensée écologique qui interroge notre relation au visible et aux modes de coexistence.

Les dispositifs de conception et de production génèrent des collaborations avec des scientifiques, des communautés locales, des ingénieurs, des musiciens, des philosophes. Le choix de lieux et de milieux spécifiques sont des composantes intrinsèques de son travail. Ils permettent d’engager une réflexion sur la relation qu’entretient la création au bien commun, sur le rôle de l’esthétique dans la compréhension d’autres perceptions d’un monde terrestre abîmé.

Élise Morin a notamment exposé en France au Cent-quatre, au Jeu de Paume, au Grand Palais, au Musée d’art contemporain de la ville de Bucharest, de Moscou, Pékin et Tokyo. Elle est formée à l’enseignement de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, de la Central Saint Martins College de Londres, puis de la Tokyo National University of fine arts à Tokyo.

Les interventions d'Élise Morin
Les publications d'Élise Morin
Entretien

Repenser radicalement notre relation au monde
Résonances, 2022

Article

Il me semble que la relation aux œuvres est intrinsèquement liée au contexte d’exposition.
Institut Français, 2020

Portfolio

Les œuvres d’Élise Morin
Site web personnel

Entretien

Au Texas, un voyage poétique, scientifique et radioactif en compagnie d’une plante mutante.
France Culture, 2022

Vidéo

Rôle de l’esthétique pour mieux comprendre un univers abîmé
Scopitone, 2021

Articles de presse

Toutes les parutions presse d’Elise Morin
Site web personnel

L'interview d'Élise Morin
Quel a été votre réveil écologique ?

Pour mon projet de fin d’études à l’ENSAD, je suis partie dans les « nouveaux territoires » chinois tourner un film expérimental court “Made in/by HongKong”. Il s’agissait de Shenzhen, le chantier pharaonique du moment, à l’heure de la rétrocession de Hong Kong à Pékin. Une des villes les plus connectées et les plus globales du monde – un lieu étroit et densément peuplé où le droit occidental, la culture chinoise, le design japonais, le financement américain et la cupidité des sept continents se sont mélangés. Les questions d’identité post coloniale, les frontières, les flux migratoires et financiers, l’expansion folle de l’urbanisme exerçaient sur moi une sorte de sidération pétrie d’inquiétudes. Nous étions à la veille de l’an 2000 et tou.te.s un peu bercé.e.s par la croyance que cette date portait en elle un changement radical.

J’avais 20 ans, la science-fiction et la réalité se rencontraient sous mes yeux : j’ai débarqué à Hong Kong sans beaucoup d’images en tête, sans grand recours à une data base d’internet encore maigrichonne. Je suis repartie d’Hong Kong avec une
adresse email et mon film qui finalement interrogeait la question de la mémoire collective empilée dans ces “datas” tours. En un an, j’étais devenue ultra connectée, mondialisée, globale, augmentée et redécouvrait Paris comme un village pittoresque et piéton. Je me souviens m’être sentie privilégiée d’avoir 20 ans et aspirante artiste pour participer à la traduction de l’émergence officiellement inquiétante d’une seconde nature visible et invisible si vaste, à la fois technologique, industrielle structurant les flux de matière, de datas et d’énergie à l’échelle du globe à une vitesse inédite. Intimement, je ressentais le désarroi d’une héritière candide mise à l’abri de la célébration de la fertilité technique, avant même qu’elle soit apprivoisée, avant d’en réfléchir les limites et d’en assumer les responsabilités.

Ces questions, et les affects complexes qui en découlent guident toujours ma pratique
artistique. La modernité techno-scientifique a bouleversé le rapport qu’entretient l’espèce humaine avec la vie et les milieux dans lesquels elle s’insère. Chacun de mes projets ont mis dès lors en lien une technologie, la confrontation d’un sujet et de la matérialité d’objets réel et/ou virtuel.

Une raison de continuer de rêver ?

Nous savons que la vie est beaucoup, beaucoup plus belle et mystérieuse que la survie. Tiens d’ailleurs, je me demande à quoi rêve une pierre, un orque et un pommier.

Une action concrète pour s’éveiller aux bouleversements en cours ?

Pour les plus jeunes, s’informer et échanger sur les histoires globales de chaque objet, produit ou phénomène qui fond notre quotidien, que nous ingérons d’une manière ou d’une autre. C’est une source inépuisable de découvertes, de questionnements et de mis-en-liens complexes qui interrogent sur les sommes d’actions, d’énergies, de stratégies, de responsabilités qui les ont amenés à nous, ou nous ont amené à eux.

Cela peut amener à chercher, trouver, choisir et partager des plaisirs en dehors de cadre de domination. Développer les capacités proprement humaines créativité, dextérité manuelle, capacité de résolution de problèmes sont autant de leviers énergiques et joyeux pour s’éveiller, et se positionnement face et avec les bouleversements passés présents et à venir.

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