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Marine Calmet

Les engagements de Marine Calmet

Avocate de formation, juriste spécialiste des droits de la nature et des peuples autochtones

Porte-parole du collectif Or de question opposé à l’industrie minière en Guyane française

Présidente de l’association Wild Legal

La biographie de Marine Calmet

Un pied en Amazonie et l’autre en métropole, Marine Calmet utilise le droit comme levier pour élaborer de nouvelles réponses à la crise écologique, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des savoirs des peuples autochtones.

Elle est présidente de Wild Legal, une association qui s’est donnée pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature.

Experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat, Marine Calmet se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.

Les interventions de Marine Calmet
Les publications de Marine Calmet
Livre

Devenir Gardiens de la Nature
Éditions Tana, 2021

Préface

Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ?
Éditions Le Passager Clandestin, 2022

Article

Reconnaître des droits à la nature, c’est amorcer une révolution démocratique pour représenter les intérêts non humains
Le Monde, 27 juin 2022

L'interview de Marine Calmet
Quel a été votre réveil écologique ?

Durant mes années à l’université de droit j’étais très impliquée dans de nombreuses associations de protection de la nature et je pensais qu’en obtenant mon diplôme d’avocat je pourrais travailler dans un cabinet prestigieux pour défendre le vivant. Malheureusement, j’ai rapidement compris que ces cabinets travaillaient pour la plupart d’entre eux à conseiller ceux qui exploitent et pillent la nature.

Déçue mais pas abattue, j’ai choisi de partir travailler en Guyane français, pour me former sur le terrain en participant aux mobilisations contre les projets de mines d’or et apprendre le droit coutumier amérindien à la recherche d’inspirations pour transformer nos lois et notre gouvernance pour inclure les non humains.

Une raison de continuer de rêver ?

Une prise de conscience est en train de s’opérer et partout dans le monde, des gardiennes et gardiens de la nature s’engagent pour réinventer notre façon d’être.

Alors que quelques années en arrière, on nous riait au nez lorsque nous évoquions la nécessité de reconnaître les droits de la nature aujourd’hui les choses bougent enfin. Jusque dans les institutions de l’Etat, de nouveaux outils s’appuyant sur une alliance entre scientifiques et juristes, font irruption dans le débat pour interroger les limites de notre société et les blancs-seings honteux distribués à de trop nombreux projets polluants en toute légalité.

Demain, je peux enfin croire que nous réussirons à bâtir une civilisation de coopération fertile où les fleuves et les forêts seront mieux représentés et protégés que les lobbys économiques et financiers.

Une action concrète pour s’éveiller aux bouleversements en cours ?

En tant que jeune maman, j’aime faire le lien entre l’engagement pour le vivant et le fait de devenir parent.

A la naissance de mon fils, je suis devenue responsable de cet autre être vivant. Je n’avais aucune expérience et encore moins de diplôme qui me préparait aux soins du quotidien qu’implique la parentalité. Pourtant, m’a été confiée la lourde responsabilité de le nourrir, de le protéger, de le guider dans son développement et de le représenter jusqu’à sa majorité. Car au regard de notre société, ce ne sont pas les diplômes ou les connaissances médicales et pédiatriques qui fondent la légitimité à représenter un autre être humain mais la filiation, le lien d’amour qui vous rend capable d’apporter les meilleurs soins à cet être. A contrario, si vous vous occupez mal de votre enfant, et que celui-ci apparaît en danger à vos côtés, les services sociaux de l’État décideront de vous confisquer la garde et de le placer sous tutelle.

Concernant la nature, nous en sommes arrivés au point où les dangers auxquels elle est exposée justifient notre intervention au plus haut niveau. Théoriquement, les forêts sont placées sous la sauvegarde de la Nation et l’Etat doit assurer la préservation de l’ensemble du territoire français afin de garantir notre droit à un environnement sain (comme prévu dans la Charte de l’environnement).
Cependant, les gouvernements successifs ont démontré leur incapacité à prendre soin de notre Terre, à la préserver et à assurer sa santé et sa sécurité. C’est donc à nous, gardiens et gardiennes qu’il revient la responsabilité de récupérer la tutelle sur les entités naturelles, en les défendant face aux politiques écocidaires et destructrices. Cette tutelle, nous en sommes toutes et tous légitimes du moment qu’il existe un lien d’amour, d’empathie et de respect.De la même manière qu’on apprend à être parents grâce à nos enfants, il nous appartient de devenir gardiens de la nature en suivant l’enseignement de la Terre.

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